Anciennement appelée place aux Ruches, puis place au Beurre-de-Pot, c'est là que l'on vendait autrefois le beurre d'hiver – très salé pour qu'il se conserve longtemps dans des pots en grès. Cette place pourrait désormais être rebaptisée place aux Crêperies, leurs terrasses occupent en effet la plus grande partie du lieu.
Les façades des maisons à pan de bois (17ème siècle) sont constituées de poteaux droits dont l'encorbellement est réduit au minimum ; les murs latéraux sont en pierre pour limiter le risque de propagation des incendies. Deux maisons prébendales (n°4 et 6 rue du Lycée) du 16ème siècle en granit possèdent chacune une porte en anse panier, des accolades et un joli décor feuillagé sur les appuis de fenêtres.
Le n° 1 de cette même rue est une des plus petites maisons en pan de bois de Quimper. D’un seul étage, elle présente une façade pignon en pan de bois sur la rue et une façade en pierre sur la place qui est en fait un ancien mur mitoyen, témoin des agrandissements de la place au cours du temps.
Au n° 3 de cette même place on observera une maison en pan de bois caractéristique de ce mode de construction au 17ème siècle : murs coupe-feu soulignant l’encorbellement, poteaux verticaux très rapprochés et sablière à décor denticulé.
C'est sur cette place, reliée autrefois au collège des Jésuites par l'actuelle rue du Lycée, qu'exerçait l'imprimeur Guillaume Leblanc, comme en témoigne une plaque gravée à son nom en 1683, au rez-de-chaussée de la maison du bas de la place (n°13 rue du Sallé) dont la façade est ornée d'une mosaïque vantant les vins Kerbourc'h.
La production de l’imprimerie était essentiellement destinée au collège et comportait également des ouvrages religieux, parfois en langue bretonne.