Les élus du conseil municipal ont voté le 1er avril le premier budget du mandat. Construit dans un contexte particulier, il s’adapte à la crise sanitaire et à ses conséquences tout en inscrivant le changement de cap souhaité par la nouvelle majorité. Ce budget répond ainsi aux besoins du territoire en matière de services publics, de solidarité, de transition énergétique et environnementale, d’attractivité… Un programme ambitieux qui sera développé sans recourir au levier fiscal.

La Ville va notamment renforcer les moyens alloués à la mise en oeuvre de la démocratie participative. Les conseils de quartiers seront dotés dès cette année d’un véritable budget de fonctionnement avec une enveloppe globale et annuelle de 400 000 euros (100 000 euros pour chaque conseil de quartier). La mise en oeuvre d’une politique coordonnée de tranquillité publique va également trouver sa traduction dans ce budget avec la création d’une police municipale.

Face à la crise sanitaire, la Ville continue d’accompagner les commerces du centre-ville et des quartiers. Si l’économie est une compétence de Quimper Bretagne Occidentale, le soutien aux commerces est une compétence municipale. L’une des réponses apportées est la création d’un poste de manager du numérique. La moitié de ce poste sera financée par la Caisse des dépôts et consignations.

Les mobilités actives sont également au cœur de ce budget 2021. Les premières réalisations démarreront dès cette année. Les assises de la mobilité permettront de définir les projets structurants de manière collective et concertée. Autre priorité en matière d’environnement : la végétalisation de la ville, des espaces publics, des écoles afin d’améliorer le cadre de vie et d’apporter des solutions pragmatiques au dérèglement climatique. La Ville va poursuivre également la rénovation énergétique des bâtiments.

Afin de renforcer l’attractivité salariale des services municipaux (dont certains sont mutualisés avec Quimper Bretagne Occidentale) et stopper le départ de compétences et d’expertises vers d’autres collectivités, la Ville va également revaloriser le régime indemnitaire de ses agents. L’autre enjeu est d’améliorer l’égalité salariale femme/homme.

Ce budget prévoit la consolidation de l’aide aux devoirs déployée en septembre pour tous les enfants des écoles publiques élémentaires de Quimper, ainsi que la poursuite de l’accompagnement des enfants en maternelle avec un Atsem (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles) par classe toute la journée.

Enfin, un Plan pluriannuel d’investissement (PPI) ainsi que plusieurs schémas directeurs sont en cours de finalisation. Ces derniers permettront de planifier sur la mandature les travaux et chantiers à mener (écoles, ouvrages d'art, voirie, pistes cyclables).

JACQUES LE ROUX, ADJOINT À LA MAIRE, CHARGÉ DES FINANCES, DE LA COMMANDE PUBLIQUE DURABLE ET DES SYSTÈMES INFORMATIQUES

Il s’agit du premier budget de la mandature, comment l’abordez-vous ?

Nous sommes résolus à sortir de la vision comptable de la construction d’un budget.
Un budget est au service d’un projet politique. Le prochain budget traduit donc les engagements pris auprès des Quimpérois pour une ville plus démocratique, plus écologique et plus sociale.
Notre volonté est d’aller vite, car il y a de fortes attentes sur certains dossiers, tout en avançant avec méthode dans une optique de démarche participative.

Quel est le montant de l’investissement prévu par ce budget ?

Nous avons un objectif d’investissement de 20 millions d’euros par an sur la mandature.
C’est un volume qui est à la fois nécessaire pour répondre à des urgences liées à des insuffisances d’investissement – on a tous en tête la piste d’athlétisme de Penvillers ou les halles - et pour développer notre projet selon un plan pluriannuel. Nous lançons également plusieurs schémas directeurs, notamment sur les ouvrages d’art, sur les besoins en travaux des écoles, pour programmer les travaux à réaliser. Gouverner c’est prévoir. Pour tenir un budget, il faut savoir anticiper.

Avez-vous d’autres leviers pour le financement des investissements ?

Nous sommes fortement mobilisés pour rechercher des financements extérieurs et pour saisir l’ensemble des opportunités de subventions et de crédits. Cela va par exemple être le cas pour le nouveau bâtiment municipal de la Providence. Nous allons aussi nous atteler à examiner les politiques publiques et l’ensemble de l’organisation de la collectivité. L’objectif est de redéployer des moyens au service du projet politique qui a été validé par les Quimpérois lors de l’élection municipale.

L’année 2021 est une année compliquée à cause de la crise sanitaire. Cela impacte-t-il forcément l’avenir ?

Il faudra faire preuve d’agilité et d’adaptation. Il y a des besoins que nous repérons déjà et il y en aura d’autres à venir. L’accompagnement des acteurs doit se faire au plus près des réalités vécues. Par chance, la typologie du tissu économique de notre bassin d’emploi est moins exposée de manière structurelle à la crise que dans d’autres régions. Du côté des ressources, nous anticipons des baisses de recettes liées aux activités et services actuellement fermés pour la population. Mais nous pouvons tout de même compter sur quelques dynamiques financières qui pourraient compenser ces baisses.