La Maison des services publics ouvrira ses portes le 3 juin à Penhars. C’est un nouvel équipement conçu pour faciliter la vie quotidienne des habitants. Il regroupe, dans une logique de proximité et de partenariat, différents services à vocation sociale aujourd’hui dispersés, ainsi que la mairie annexe de Penhars. Petite visite guidée.

L ’idée d’une telle Maison des services publics remonte à 2005 avec, dans le cadre du Programme national de rénovation urbaine (PNRU), la nécessité de reloger le centre social et de moderniser les services à la population. S’y est ajoutée la question du déménagement de la mairie, peu accessible aux personnes en situation de handicap. Différents partenaires se sont ensuite associés au projet.

Depuis, le quartier s’est transformé (logements, voirie, bientôt le centre commercial), toutes les écoles ont été rénovées, la nouvelle MPT et la Maison de l’enfance ont vu le jour… La Maison des services publics s’intègre dans le paysage, sur le grand rond-point, à la croisée du Penhars historique et de Kermoysan.

Jean-Claude Le Roux, membre du conseil de quartier, évoque cet emplacement : « Il est intéressant et pratique, grâce aux parkings situés à côté. Le regroupement de services va simplifier les démarches, on pourra en faire plusieurs dans un même lieu. »

Un accueil personnalisé

« L’habitant, l’usager, est au coeur de la Maison des services publics, explique Armelle Huruguen, adjointe chargée de la jeunesse, de la cohésion sociale et urbaine. C’est autour de lui que nous l’avons pensée et construite. Nous avons aussi fait le choix d’une coopération renforcée entre les institutions et associations qui s’y trouvent : elles vont travailler en commun afin d’offrir la prise en charge la plus globalisée possible à chaque personne. »

L’accueil est d’abord assuré par un agent du PIMM’S, puis par un binôme CCAS-Conseil général qui assurera un accueil social – accès aux droits. « La fonction d’accueil est fondamentale. Elle doit déboucher sur un accompagnement personnalisé dans les démarches administratives du quotidien, au travers de permanences gratuites sans condition d'accès, poursuit l’élue. Ce lieu peut également redonner confiance à des personnes éloignées des services sociaux. Il doit représenter un vrai plus dans la vie des citoyens. »

Une dizaine de partenaires

On trouvera dans cet établissement le service animation sociale du Centre communal d’action sociale (anciennement centre social), les services du Conseil général, le PIMM’S, le CIDFF, la Mission locale, la CPAM, la CAF, ACTIFE et la mairie (entrée distincte, à droite).

Au total, environ 40 professionnels seront présents, sur trois niveaux (1 493 m2). Au rez-de-chaussée, un grand hall, une salle polyvalente, une cuisine, le PIMM'S, deux bornes internet en libre-service, une borne CAF et une borne SNCF, l’état civil. Au 1er étage, huit bureaux de permanences, la PMI et l'antenne sociale du Conseil général, la salle des mariages. Au 2e étage, le CIDFF, la Mission locale, l'équipe animation sociale, l’équipe du Contrat urbain de cohésion sociale (Cucs), le bureau de l'adjointe de quartier, une salle de réunion.

Le Conseil général sera là pour l’accès aux droits (deux assistantes administratives). D’autres professionnels vont intervenir sur rendez-vous : six assistants sociaux, deux éducateurs et, ponctuellement, trois référents des enfants confiés, une conseillère en économie sociale, une infirmière, des conseillers enfance, insertion, personnes âgées et personnes handicapées, une sage-femme, une puéricultrice et des consultations de PMI (Protection maternelle et infantile).

« On offre une réponse plus complète aux personnes, notamment à celles en difficulté, en mettant à disposition dans un même lieu le plus de services possible, indique Nicole Ziegler, vice-présidente du Conseil général, déléguée au Pays de Cornouaille. Grâce à la Maison des services publics, il ne sera plus nécessaire d’aller dans différents endroits. Tout l’ouest de Quimper pourra en profiter. »

La présence d’un agent de la CPAM est très attendue de la population. Il va aider et conseiller les assurés dans leurs droits et démarches liés à leur couverture sociale, et ainsi favoriser leur accès aux soins : Couverture maladie universelle (CMU), aide à la complémentaire santé, Aide médicale État… Il répondra à toute demande concernant les prestations, dans un souci de simplification.

Du centre social au service d’animation sociale

Le centre social de Kermoysan avait, jusqu’à maintenant, un agrément délivré par la CAF. Cet agrément est étendu à l’ensemble de la Maison des services publics pour 18 mois, à titre expérimental ; c’est une première sur une telle structure en Bretagne.

Cela implique de construire un projet ambitieux à l’échelle de la Zone urbaine sensible (ZUS). Ses objectifs : être à l’écoute, en particulier des personnes en difficulté ; mettre en place un accueil personnalisé ; servir de relais pour faciliter l’accès aux services publics ; développer la citoyenneté active et la capacité des habitants à être acteurs de projets ; il s’agit aussi, pour les partenaires, de se mobiliser sur des actions communes.

Les principes de l’animation sociale restent donc les mêmes, avec des plus-values grâce à un bâtiment neuf, lumineux et chaleureux. Les dynamiques impulsées par les habitants eux-mêmes continueront d’être valorisées. Elles contribuent aussi à faire sortir de l’isolement, à générer de l’utilité sociale.

Une mairie attentive à chacun

« La mairie annexe conserve son rôle de proximité, en assurant la coordination entre la Ville et les habitants, en établissant du lien avec les partenaires, souligne Odile Vigouroux, adjointeau maire chargée de la mairie annexe de Penhars. La nouvelle implantation va faciliter ce lien et créer d’autres passerelles. La mairie est souvent le premier recours en cas de problème, même de vie quotidienne, et je crois pouvoir dire qu’à Penhars, la population y trouve un bon accueil. »

C’est ce que souligne Ali Topcuoglu, secrétaire de l’association culturelle turque Alevi : « Les agents y sont toujours disponibles, souriants et ils s’adaptent aux visiteurs, y compris à ceux qui sont mal à l’aise avec la langue française : chacun se sent accepté. Pourvu que ce soit pareil à la Maison des services publics. Comme beaucoup d’habitants, j’ai hâte d’aller la découvrir ! »