Après l’école de Kerjestin en 2021 et le groupe scolaire Frédéric-Le-Guyader en 2022, c'est au tour de l'école Léon-Goraguer d’inaugurer sa nouvelle cour végétalisée ! Ces aménagements permettront aux enfants de s’épanouir dans un écrin de nature agrémenté d’équipements ludiques et éducatifs.
Le projet de végétalisation des cours d’écoles traduit une volonté forte de la municipalité qui s’inscrit dans un programme plus général de végétalisation de la ville de Quimper. Les 22 cours d’écoles maternelles et primaires gérées par la ville de Quimper représentent dix hectares de surface reparties sur le territoire quimpérois.
Au cœur du quartier du Moulin vert, le groupe scolaire Léon-Goraguer va voir ses espaces extérieurs profondément transformés, pour le plus grand bonheur des écoliers mais également du centre de loisirs associatifs Loisirs pluriel qui occupe les lieux le mercredi et pendant les vacances scolaires. Deux espaces sont concernés par ces aménagements : une cour maternelle et une cour primaire ; soit au total une surface végétalisée de 250 m2 et 450 m2 recouverts de copeaux de bois. Sur place, dix arbres et de nombreuses essences de végétaux seront plantés. Des structures de jeux avec des modules pour les enfants en situation de handicap, un parcours agilité ainsi que des tables en bois seront notamment installés.
Une attention particulière sera portée à l’intégration du projet dans son environnement. La dimension écologique a été définie comme une priorité : les enrobés et déblais seront recyclés ; les matériaux seront réutilisés dans la mesure du possible : les bancs en bois ont été débités à Quimper par une scierie mobile, les copeaux de bois sont issus du patrimoine forestier de la Ville, la terre végétale provient du terrassement des travaux réalisés pour la nouvelle piste d’athlétisme de Penvillers.
La dimension pédagogique n’est pas en reste puisque les aménagements ont été réalisés pour permettre un usage sensitif des espaces : le toucher (matières différentes manipulables, eau, terre, copeau, pierres …), l’ouïe (libre circulation de l’eau et petits bruits liés à l’accroissement de la biodiversité), goût et odorat avec de nombreux fruitiers.
Le projet paysager se veut significatif et qualitatif afin de favoriser le bien-être des enfants. Il a été co-construit par les services de la Ville en partenariat avec le Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement du Finistère (CAUE) et les élèves de l’école Léon-Goraguer au cours de plusieurs ateliers avec des classes, depuis la rentrée 2022.
Les travaux s’élèvent à un montant total de 83 330 € HT.
Des aménagements à vocations environnementale, pédagogique et sociale
Au-delà du bien-être des enfants, c’est le changement climatique qui a encouragé cette réflexion autour de la végétalisation des sites scolaires. En effet, Météo France* prévoit des vagues de chaleur deux fois plus nombreuses d’ici 2050 et une moyenne de 5 à 25 jours de canicule par an. Les cours d’écoles représentent des surfaces en grande partie bitumées et imperméables qui contribuent à la formation des îlots de chaleur urbains. Ces espaces ont donc été identifiés par la municipalité comme des opportunités d’action pour la création d’îlots de fraîcheur auprès de personnes vulnérables que sont les enfants. Les cours d’écoles forment en effet un maillage important, dans la mesure où l’on en trouve dans tous les quartiers.
La dimension pédagogique et sociale tient une place centrale dans le projet des cours végétalisées. L’objectif est de rapprocher les enfants de la nature et de la biodiversité, leur permettre d’accéder à des lieux mieux adaptés à leurs besoins : création de zones de calme, de jeux, d’apprentissage et d’activité physique. Les cours végétalisées représentent un levier pour garantir le bien-être des élèves et les sensibiliser à l’environnement. Les actions issues d’un projet pédagogique seront par exemple :
Enfin, le projet vise à améliorer l’égalité sociale dont l’égalité fille/garçon autant dans l’usage des surfaces de la cour que dans les activités.
Le projet est réalisé par la ville de Quimper, pour un montant de 83 330 € HT.
Le Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement du Finistère (CAUE) a accompagné la démarche.
Cette opération a bénéficié d’une aide de la Région Bretagne dans le cadre de l’opération « Bien vivre partout en Bretagne ».