Depuis octobre 2024, le musée des Beaux-Arts de Quimper est entré dans une phase de travaux jusqu’en 2026.

Pendant la fermeture provisoire du bâtiment, plusieurs animations et expositions sont proposées aux Quimpérois.

Point d’étape sur le chantier et zoom sur le programme du début d’année 2025.

La fermeture du musée au public a permis aux équipes et aux intervenants extérieurs de prendre possession des lieux pour lancer un certain nombre d'opérations dont certaines sont déjà achevées.

Parmi les plus spectaculaires : la rénovation de la façade. En décembre et janvier, l'entreprise Lefèvre Centre Ouest de Brasparts a procédé au remplacement des balustrades en granit.

Autre chantier d'ampleur, en coulisse cette fois : l'équipe technique du musée a dégagé l'ensemble des cloisons amovibles de grandes dimensions qui occupaient le premier étage et la salle d'expositions temporaires. Ces grands panneaux de plusieurs mètres carrés étaient utilisés pour chaque exposition depuis 1993. Ils avaient été de très nombreuses fois déplacés, percés, repeints et n'étaient donc plus à même d'offrir une surface parfaitement plane et lisse pour l'accrochage des oeuvres.

Dans un même temps, une autre équipe a pris en charge le déménagement des objets d'art et des sculptures de petites dimensions vers les réserves et dans un espace du musée spécialement agencé pour les accueillir. Des caissons de bois sur mesure ont été fabriqués en interne afin d'accueillir les grands vases de Sèvres qui n'avaient pas bougé de leur emplacement depuis 1993.

Deux autres agents ont eu pour mission de décrocher, de dépoussiérer et de revoir les montages et les cadres des quelques 60 peintures sur bois. Celles-ci ont rejoint les réserves du sous-sol ou elles ont été mises en sécurité pour la durée des travaux. Le travail s'est poursuivi dans les salles de peinture hollandaise et flamande et dans les salles de peinture italienne où chaque oeuvre a été analysée, puis dépoussiérée.
Un soin particulier a également été porté à l'état des cadres dont certaines parties, fragiles, ont été consolidées.

En février, l'ensemble des tableaux gagneront les espaces climatisés du rez-de-chaussée. Les oeuvres de grands formats et inamovibles seront protégées des variations thermohygrométriques (mesure simultanée de la température et du degré de vapeur d’eau dans l'air) liées à l'arrêt des centrales de traitement d'air avant que celles-ci ne soient remplacées.

En décembre, le musée a accueilli deux restauratrices : Isabelle Chochod a travaillé sur plusieurs peintures dont un grand Tal-Coat dont la couche picturale était fragilisée. Anne-Marie Geffroy, spécialiste du métal, est intervenue sur une sculpture de Pierre-Jules Mêne, sur deux pièces en étain de Jules Brateau et sur la Broche aux libellules de René Lalique. Cette dernière partira au printemps prochain au musée du Petit Palais à Paris pour une exposition sur les dessins de bijoux.

Car en effet, la collection continue de rayonner hors-les-murs. Outre les prêts, les dépôts se poursuivent. C'est ainsi que la ville de Besançon expose depuis quelques semaines quelques-uns de des chefs-d'oeuvre du musée quimpérois en écho à leur propre collection (Floris, Rubens, Artemisia Gentileschi et Giulia Lama). En outre, les ateliers et les expositions de fac-similés dans les lieux culturels, les maisons de quartiers et les EHPAD rencontrent un franc succès.

La prospection pour enrichir les collections se poursuit activement et rapporte son lot de promesses de dons. Dans un même temps, la base de données continue d'être régulièrement alimentée notamment des données collectées lors du travail de tri et de classement des archives du musée.
Chacun peut le constater : le musée est fermé mais il reste très actif et chaque agent est mobilisé pour ce chantier d'ampleur inédite.

Depuis 2005, le musée des beaux-arts accueille des conférences organisées par l’École du Louvre. Pour ce 36e cycle de conférences, rendez-vous du 27 février au 3 avril à l'amphithéâtre de l'hôtel Mercure à la gare, pour cinq cours dédiés à un artiste incontournable de l'histoire de l'art : « Le mouvement et le souffle, Léonard de Vinci et la science de la peinture ».

Cycle de 5 conférences « Le mouvement et le souffle, Léonard de Vinci et la science de la peinture » - Par Stefania Tullio Cataldo-Morand, historienne de l'art, chargée de cours, École du Louvre

Dès 1550, Léonard de Vinci apparait sous la plume de Giorgio Vasari, son premier biographe, comme l'initiateur de "la maniera moderna" en peinture. Qualifié "d’artiste au souffle divin", il parvient à donner "la vie" aux formes. Léonard, artiste libre par excellence, courtisé par les mécènes les plus célèbres de son temps - de Ludovic Le More à François Ier – impose une nouvelle représentation sociale de l’artiste de génie. Il façonne sa vie à l’égal du Prince au point que la postérité retient la très belle image, pourtant forgée par Vasari, de son décès dans les bras du roi de France lui-même. Du portrait au tableau de dévotion privée, du retable à la peinture d’histoire, Léonard de Vinci aborde tous les genres. La vingtaine de chefs-d'oeuvre picturaux qui nous sont parvenus révèlent un processus créatif méticuleux et longuement réfléchi, nourri par l’étude de la nature et les recherches scientifiques. Comment un corpus d’oeuvres si restreint peut-il receler tant d’innovations techniques et stylistiques et bouleverser à tel point l’histoire de l’art ?

• Jeudi 27 février à 18h30 - Léonard de Vinci : entre mythes et réalités - explorer les sources et la fortune critique, de la Renaissance au XIXe siècle
• Jeudi 6 mars à 18h30 - Les années de formation : comprendre la genèse d'un génie
• Jeudi 13 mars à 18h30 - Les chefs-d'oeuvre de Léonard à Milan : vers la représentation du monde de l'âme
• Jeudi 27 mars à 18h30 - Le retour de Léonard à Florence : le souffle de la vie
• Jeudi 3 avril à 18h30 - Entre un Pape et un Roi, Léonard de l'Italie à la France, de peintre à philosophe : la peinture comme testament spirituel ?

Modalités pratiques

Durée : 1h30
Lieu : Amphithéâtre de l'hôtel Mercure, 21 bis avenue de la gare, Quimper (200 places)
Renseignements au 02 98 95 45 20

Les inscriptions se font pour le cycle complet de 5 conférences.

Plein tarif : 75 €
Tarif réduit (moins de 26 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA et de l'AAH) : 45 €

Deux modes d’inscription sont proposés aux auditeurs sur → auditeurs.ecoledulouvre.fr/catalogue/auditeurs/regions/cours-regions/quimper

• En ligne, par carte bancaire depuis le site internet de l’Ecole du Louvre. Le paiement est entièrement sécurisé. L'inscription est validée dès le paiement effectué, confirmée immédiatement par mail.
• Par correspondance avec paiement par chèque en téléchargeant la fiche d'inscription. Le délai de traitement des inscriptions peut s'avérer plus long. Vos inscriptions sont confirmées dans un délai d'environ 2 semaines.

Le cycle aura lieu si 60 inscriptions sont réunies au 13 février. Près de 40 inscriptions ont été comptabilisées à ce jour.

Jeune public : Les artistes en herbe

Observer, créer, emporter !
RDV devant le musée
Visite et atelier pour les 7-12 ans
2h — 10 places
Paiement en ligne obligatoire de 2 tickets
Atout-sport en créant son compte sur : quimperplus.bzh

• « Au fil de la Bretagne »
  Mercredi 12 et 19, vendredi 14 et 21 février à 14h
  Comme dans les scènes bretonnes du 19e siècle aux arrière-plans architecturés et aux personnages costumés, les enfants peignent en aplats le dessin simplifié du lien fort noué entre le lieu de vie et l'être qui l'habite.
• « Encres marines »
  Mercredi 9 et 16, vendredi 11 et 18 avril à 14h
  Attention, ça mouille ! Apres observation de marines, les enfants créent la leur à partir de la diffusion d'encres de couleurs sur le papier. Ils ajoutent des rochers et puis du mouvement à ce fond afin de faire apparaitre le clapotis.

Plusieurs lieux quimpérois vont exposer des reproductions d’oeuvres du musée des Beaux-Arts, avec notamment des partenariats inédits avec les EHPAD de la Retraite et Thérèse-Rondeau, le centre social des abeilles ou encore l’ARPAQ.

Le musée dans les MPT

Fest !
Jusqu’au au 15 février – Fest !
Du 2 avril au 5 mal - Le choix des habitants
MPT de Penhars, 39 bd de Bretagne
18 reproductions illustrent la fête en Finistère : incontournable danse bretonne au son de la musique traditionnelle incarnée par les couples de sonneurs. Ces joyeux rassemblements font la part belle aux costumes à l'occasion des pardons, des noces, d'un marché ou d'une parade.

À chacun sa mode !
Jusqu’au 1er mars
MJC de Kerfeunteun, 4 rue Teilhard-de-Chardin
Tel un défilé, une galerie de 28 portraits et personnages donnera à chacun des envies de carnaval. On y trouvera des idées de costumes et d'accessoires pour se déguiser. Une source d'inspiration venue du passé !

Les femmes artistes
Du 11 février au 31 mars
MPT d'Ergué-Armel, 16 avenue Georges-Pompidou
Un accrochage inédit de 28 impressions vous surprendra: découvrez les artistes féminines de la collection allant du 17e au 20e siècle, d'Artemisia Gentileschi à Genevieve Asse.

Et partout ailleurs

Le musée à l'université : la sélection des maîtres de conférences en histoire de l'art
Du 3 au 28 mars
Pôle universitaire Pierre-Jakez-Hélias, UBO, 18 avenue de la plage des gueux
A l'université, lieu d'apprentissage par excellence, le musée offre aux étudiants la possibilité de se former au contact de l'art avec 19 reproductions.

Le musée chez les retraités: au fil des saisons
Jusqu’au 21 mars — L'hiver
Du 24 mars au 20 juin — Le printemps
EHPAD La Retraite, 10 rue Verdelet
15 oeuvres à la sélection affinée par les résidents Illustrent les saisons. Le parcours hivernal fait cheminer du froid vers le chaud : paysages enneigés, personnages emmitouflés, intérieurs offrant le doux crépitement d'un foyer.

Le musée des beaux arbres au Jardin des cultures
Prolongation jusqu'au 21 mars
Accès rue Georges-Philippar et rue Paul-Borossi
De l'art au grand air avec neuf panneaux sur le thème de l'arbre, de Quimper à Biskra.

Les fleurs
Du 10 mars au 11 avril
EHPAD Thérèse-Rondeau, 3 allée de Kernisy

En accès réservé

Le musée à l'ARPAQ : promenade quimpéroise avec Max Jacob
Du 21 janvier au 21 mars
Association des Retraités et Personnes Agées de Quimper, 4 avenue des Cols verts
20 reproductions représentent le Quimper d'antan, du centre-ville à ses quartiers fétiches, ainsi que Max Jacob, poète croqué par les artistes d'avant-garde.

Les légendes bretonnes
Du 31 mars au 22 avril
Centre social des abeilles,
4 rue Sergent Le Flao
18 reproductions sur les légendes qui ont fasciné les peintres. Les récits épiques de la ville d'Ys ou des lavandières de la nuit produisent encore de nos jours leurs effets !