Entretien avec Bernard Poignant, maire de Quimper, qui présente les grandes lignes du budget de l’année.
Le budget 2012 de la ville de Quimper s’inscrit dans une situation économique tendue. Grâce à des finances maitrisées, il reste ambitieux et maintient un haut niveau d’investissement, au service de tous les Quimpérois. Il s’élève au total à 101 millions d’euros (98,5 millions d’euros en 2011).
C’est un budget dans la crise mais aussi dans le mouvement. Il rassemble les éléments qui vont constituer les dépenses de l’année, mais n’oublions pas que la plupart des projets mettent de trois à cinq ans à se réaliser. La comparaison avec le budget 2011 est un peu complexe en raison du transfert de la compétence eau et de l’École supérieure des beaux-arts de Quimper (ESBAQ) à l’agglomération, et de celui de la cuisine centrale au Syndicat mixte ouvert de restauration collective (SYMORESCO).
Il y a un effondrement des dotations de l’État, en baisse de 6 % soit moins 600 000 euros. Comme en 2011, nous avons décidé d’augmenter de 1 % les deux impôts municipaux, la taxe foncière et la taxe d’habitation. Cela correspond à
300 000 euros, à mettre en regard des éventuelles répercussions de la hausse de TVA évoquée pour le 1er octobre : si elle est appliquée, elle représentera un surcoût pour la Ville de 199 308 euros !
Elle empruntera 22 millions d’euros. Premièrement, elle n’a pas d’emprunts toxiques, son avenir n’est donc pas hypothéqué. Deuxièmement, son endettement est très faible : 33 millions d’euros, ce qui correspond à 489 euros par habitant, contre 1 026 euros en moyenne pour une ville de même taille. Troisièmement, nous conservons un bon niveau d’épargne brut, de près de 8 millions d’euros.
2012 mais aussi 2013 seront marqués par d’importants investissements, en particulier avec la livraison de l’espace public de la Providence, la poursuite de l’accessibilité des bâtiments publics, le démarrage des travaux sur l’école Frédéric Le Guyader, la phase opérationnelle du pôle Max Jacob. Dans le domaine sportif, mentionnons le pôle de Creac’h Gwen et un terrain synthétique à Penvillers. À Kermoysan, la maison des services publics, la restructuration du centre commercial et l’école de cirque termineront le programme de rénovation urbaine. N’oublions pas l’étude pour les halles Saint-François, le lotissement de Linéostic, etc. En fonctionnement, nous avons un budget de 59,2 millions d’euros, la moitié étant constituée de la masse salariale. Nous maintenons les subventions aux associations comme en 2011.
Les tarifs pour les services payants augmentent de 2 % environ. De façon générale, que ce soit dans les domaines de l’enfance, de l’action sociale ou des espaces verts par exemple, nous pouvons dire que nous apportons des réponses de qualité aux habitants. C’est aussi une des raisons pour lesquelles nous augmentons les effectifs du personnel, avec entre la ville et l’agglomération, 10,5 agents supplémentaires. Nous allons diminuer la précarité des personnes en contrat à durée déterminée. Il faut savoir que si nous avions appliqué le principe de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, sur les trois dernières années nous aurions supprimé 60 emplois !