• Brezhoneg
  • Brezhoneg

Élections : une mécanique bien huilée

Accueil Toutes les actualités Quimper citoyenne

Élections : une mécanique bien huilée

Élections : une mécanique bien huilée Premier tour de la présidentielle: le dépouillement.Photo : Pascal Pérennec
Archives
Le 03/05/2012 • Mis à jour le 03/05/2012 | 12h14

150 agents municipaux et des dizaines de citoyens bénévoles sont mobilisés pour l'organisation des journées de vote.

Le premier tour des élections présidentielles est passé, le second approche et les législatives se profilent. Ces journées sont préparées très minutieusement par les services municipaux, près de 150 agents sont mobilisés. Des dizaines de citoyens bénévoles, intéressés par la vie civique, s’investissent également, dans les 49 bureaux que compte la ville.

Dès 2011, les 28 lieux concernés par les élections confirment la mise à disposition de leurs bâtiments. Des écoles élémentaires publiques, mais aussi les mairies, la maison de quartier du Moulin vert, la maison rurale de Kernilis, l’Espace grands projets au théâtre de Cornouaille et les anciens locaux du Greta.

À partir de février 2012, la préparation des élections et la mise en place des bureaux de vote requièrent une étroite collaboration des trois services : ceux de la population, des bâtiments et de la voirie, afin que tout soit disposé conformément aux règles en usage. Rien n’est laissé au hasard. Puis c’est l’appel à candidature auprès du personnel pour trouver des agents susceptibles de se mobiliser les week-ends d’élection.

En mars, les électeurs quimpérois reçoivent leur nouvelle carte. En raison des changements d’adresse, entre 4 000 et 5 000 cartes sont renvoyées à la mairie, qui les met à disposition de leur propriétaire dans les bureaux les jours de scrutin. Les procurations sont nombreuses : par exemple, 1300 pour les présidentielles de 2007 ; les dernières arrivent par courrier la veille des élections.

Quimper peut s’enorgueillir du sens civique de ses habitants ; on compte, en moyenne, plus 5 % de participation par rapport au taux national.

280 panneaux, 160 isoloirs

6 avril : les 280 panneaux électoraux sont installés. Le lendemain du premier tour des présidentielles, le 23 avril, huit sur dix sont enlevés.

13 avril : les agents municipaux vont à la préfecture chercher deux palettes de documents (enveloppes, bulletins, procès-verbaux...). Puis tout est vérifié avec minutie dans chaque bureau : accessibilité aux personnes à mobilité réduite, téléphone, sanitaires…

Samedi 21 avril : le service de la voirie installe le fléchage des lieux. 24 personnes du service des bâtiments sont mobilisées (autant le lundi) pour le montage (et le démontage) de 160 isoloirs (un pour 300 votants). Depuis 1913, afin d’assurer le secret du vote, le passage dans l’isoloir est une obligation.

Le protocole d’installation des bureaux est très précis, c’est une « marche en avant », personne ne s’y croise ; toute discussion ou délibération y est interdite. Pour chaque bureau (où sont inscrits 800 à 1 000 électeurs), il faut également 5 tables et 15 chaises.

Un planning à la minute près

Jusqu’au matin du dimanche, les 49 urnes quimpéroises se trouvent « en magasin », avec 49 autres de secours, utilisées pour les élections doubles (en 2008, municipales et cantonales). Elles ont au moins quatre faces transparentes et deux serrures. À partir de 5h, quatre fourgons servent au transport des urnes. Elles ne peuvent être laissées sans surveillance et sont remises en main propre à un responsable du bureau. L’horaire est très rigoureux : 6h40 dans telle école, 6h45 dans la suivante… La dernière est livrée pour 7h30.

À 8h, les premiers électeurs sont accueillis, ils doivent être en possession de leur carte d’identité.

Le vote démarre et, tout au long de la journée, agents municipaux et Quimpérois bénévoles vont, chacun dans leur rôle, accueillir, pointer, vérifier, annoter… Cela représente un investissement important, qui nécessite beaucoup de rigueur.

18h10 : les urnes sont ouvertes. Vers 21h, les résultats parviennent à la mairie centre et y sont proclamés.

Le lendemain, avant 9h, les agents municipaux ont tout remis en place dans les locaux ; élèves et usagers y retrouvent leurs repères habituels.

La composition des bureaux ?

Le secrétaire et son adjoint sont des employés communaux, chargés du contrôle de la qualité de l'électeur à son entrée et du procès-verbal des résultats.

Le président est, habituellement, un élu municipal, il assure la police à l’intérieur du bureau ; il est assisté d’un vice-président et d’au moins deux assesseurs. Les assesseurs, également bénévoles, sont désignés par les partis politiques.

Ils siègent à la table de vote (contrôle de l'identité, ouverture de l'urne, liste d'émargement). Des délégués des partis circulent entre les bureaux et vérifient les opérations. Des scrutateurs sont choisis dans la journée parmi les électeurs, afin d’aider au dépouillement.

Au total, ce sont donc beaucoup de volontaires qui participent au bon fonctionnement des scrutins.