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Communiqué de Ludovic Jolivet : Réflexe Pavlovien du Crédit Maritime

Le 17/10/2014

Communiqué de Ludovic Jolivet : Réflexe Pavlovien du Crédit Maritime

Ludovic Jolivet
Publié le : 17/10/2014 - Mis à jour le 03/09/2019 à 15:49

Communiqué de Ludovic Jolivet, maire de Quimper

Humeur

Le réflexe pavlovien du Crédit Maritime

Comme son nom l’indique, Pavlov, n’était pas breton.

Ce grand esprit, lauréat du prix Nobel de physiologie et de médecine de 1904, expérimentait différents modes de stimulations sur des chiens. Mais s’il était né il y a cinquante ans sur les bords de l’Odet, Pavlov aurait aujourd’hui d’autres sujets d’études, non moins passionnants. Il serait en mesure de se poser la question de savoir pourquoi, tels des moutons cette fois-ci, certaines d’entreprises finistériennes menacent de mettre le cap à l’Est si rien ne change, voire passent à l’acte puisqu’à leurs yeux rien ne change.

Le cas du Crédit Maritime Bretagne-Normandie est à cet égard emblématique…. En 2016 donc, le Crédit Maritime abandonnera son territoire naturel pour se réfugier très à l’intérieur des terres – c’est le moins que l’on puisse dire sauf à considérer que la Vilaine est un fleuve côtier. Désormais le port d’attache administratif de la « banque bleue » sera Rennes, haut lieu de la pêche et du commerce comme chacun sait…

Bien sûr, la part proprement « maritime » de l’activité du Crédit Maritime a connu une baisse régulière liée notamment aux difficultés de la pêche. Bien entendu, l’ancien directeur général, Patrick Dufour, ne peut être soupçonné d’avoir accéléré cette « délocalisation infrarégionale », bien au contraire. Bien évidemment, le Crédit Maritime Bretagne Normandie conservera une entité d’une quinzaine de salariés à Quimper.

Il reste que, par principe et par conviction, nous contestons certaines expressions employées pour rendre compte de cette fuite vers l’Est breton, du genre « chronique d’une fin annoncée » ou « histoire écrite d’avance ». Rien ne justifie de considérer comme logique ou normal que des fleurons de notre économie filent à Rennes avec armes et bagages, laissant l’ouest breton encore plus seul face à ses nombreux défis. Discourir sans fin sur l’aménagement du territoire, sur l’équilibre interne à la Bretagne, c’est bien ! Prouver, démontrer, jour après jour, son attachement indéfectible à notre terre et à celles et ceux qui y vivent, c’est cent fois mieux !

Heureusement, les disciples de Pavlov ne sont pas encore légion dans nos contrées. Mais veillons quand même à ce qu’ils ne soient pas de plus en plus nombreux à succomber aux sirènes rennaises…

Ludovic Jolivet

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